Fusions Acquisitions

Analyser les performances financières de l’entreprise et comprendre l’actif économique

L’analyse de l’évolution du chiffre d’affaires permet d’en expliquer les variations. Celles-ci sont généralement dues à quatre effets techniques (volume, prix, devises, périmètre) et à deux effets business (mix géographique, mix produit). Les états financiers pro forma doivent permettre de quantifier les effets devise et périmètre, tandis que l’analyse des autres effets permet de comprendre et de mesurer la croissance organique de l’entreprise.

L’analyse des principaux soldes intermédiaires de gestion permet de comprendre où se forment les marges et quelles sont les sources de croissance ou de décroissance. Plusieurs soldes du compte des résultats nécessitent d’être passés au peigne fin. D’abord, l’excédent brut d’exploitation (EBE) est une mesure de la création de richesse avant toute charge calculée entre le chiffre d’affaires d’une part et les achats de toutes natures, les frais de personnel, les impôts et taxes et les autres produits et charges d’exploitation d’autre part. Ensuite, le résultat d’exploitation correspond à la mesure de la création de richesse du cycle d’exploitation, après prise en compte des charges calculées (amortissements et certaines provisions). Enfin, les autres produits et charges regroupent l’ensemble des opérations, qui n’ont pu être classées dans les rubriques précédentes. Il convient de faire le tri entre ce qui relève véritablement de l’exceptionnel et ce qui devrait être réintégré dans le résultat d’exploitation.

L’analyse du résultat d’exploitation permet d’expliquer l’évolution des marges opérationnelles. Celle-ci repose sur trois niveaux de lecture : une lecture financière (effet ciseau, effet point mort), une lecture analytique (effet mix produit ou géographique) et une lecture technique (effet de périmètre et de devises).

La performance extra-financière s’inscrit dans le cadre de la stratégie RSE de l’entreprise et consiste à suivre, à travers l’analyse d’indicateurs clés de performance, l’évolution de critères non économiques et financiers, le plus souvent de natures environnementaux, sociaux ou gouvernementaux.

L’actif économique, qui se définit comme la somme des actifs immobilisés et du besoin en fonds de roulement permet de comprendre les investissements réalisés et la gestion du cycle d’exploitation au regard de la croissance de l’activité.

L’analyse dynamique du financement de l’actif économique permet d’apprécier la capacité de l’entreprise à transformer l’EBITDA en flux de trésorerie d’exploitation et à financer ses investissements. L’actif économique est financé par les capitaux propres venant des actionnaires, les provisions pour risques et charges et l’endettement financier net. L’ensemble de ses ressources financières est appelé capitaux investis dans l’exploitation.

Le calcul et l’analyse de la rentabilité de l’actif économique (ROCE) permet de confronter le résultat d’exploitation (fiscalisé de façon normative) à l’actif économique, qui a été mobilisé pour l’obtenir. Il n’y a pas de création de valeur sans une rentabilité économique existante ou anticipée suffisante pour couvrir le coût de financement exigé par les créanciers et les actionnaires de l’entreprise.